top of page

Laurent Thurin-Nal se situe sur une fine frontière entre la  photographie et le cinéma. Il réalise des études en philosophie et en arts du spectacle à l’Université d’Aix-en-Provence. Son travail de photographe de plateau et ses collaborations avec des réalisateurs comme Abbas Kiarostami l’ont fait connaître dans le monde du cinéma. En parallèle, sa recherche photographique sur le grain et le contraste en noir et blanc est visible dans plusieurs collections d’art contemporain.

Assistant pour le projet de Chris Marker, Roseware, en 1998, Laurent Thurin-Nal honore ce choc que fut pour lui la découverte de La jetée à l’âge de 16 ans, époque où il découvre aussi Mac Adams et Duane Michals. Du développement traditionnel qu’il pratique au quotidien (il fut le tireur personnel d'Adam Fuss) jusqu’au banc de montage numérique, il navigue sans cesse entre plusieurs contraintes techniques, dans une ligne renouvelée du cinéma d’images fixes. Laurent Thurin-Nal vit aujourd'hui entre Bruxelles, Paris et Buenos Aires où certaines de ses œuvres sont visibles à la Galerie Hernan Zavaleta. Il est présent dans la collection permanente de la Maison Européenne de la Photographie (Paris) ainsi que dans plusieurs collections privées.

 Laurent Thurin-Nal naît dans le Sud de la France. Il étudie la philosophie, le théâtre et le cinéma à l’Université d’Aix-en-Provence. Hanté par la nécessité vitale et politique des points de vue artistiques, il multiplie les expériences professionnelles en s’engageant comme acteur, régisseur, réalisateur de film. Les entre-deux sont l’occasion d’écrire des mémoires ou des projets, dans un incessant va-et-vient du travail d’instauration et à celui de création. Ainsi, quelques mois, portier de nuit, il plonge dans les étranges ballets nocturnes de personnages en transit qui, de l’hôtel, passent la porte de son imagination. Sans cesse nourri par ces flux nocturnes éphémères, il devient de plus en plus sensible à l’éclat d’instants perdus, oubliés. Elle est si belle quand elle s’oublie… Lui, apprend l’art de capturer ces secondes volatiles et somptueuses sur la pellicule. Très vite repéré pour sa singulière sensibilité et son obsessionnelle rigueur, il est engagé comme photographe de plateau au cinéma. Les réalisateurs et acteurs avec qui il collabore partagent avec complicité sa fibre et ses compétences de cinéphile. De plus en plus passionné par le territoire photographique, il s’aguerrit à saisir le mouvement des danseurs, la vibration des chanteurs, la transe des musiciens ou, encore, le regard paradoxal des acteurs. De ce monde des mises en scènes spectaculaires, il reste pourtant toujours « ailleurs », comme ces personnages de nuit en transit. Un jardin sauvage l’habite plus que les autres, c’est celui de la vie ordinaire, courante tel un film toujours en train de se rejouer. Photographe du théâtre de la réalité, entre science et fiction, entre « ces jours et ces nuits », Laurent Thurin-Nal brouille savamment  les frontières, exposant de Paris à Buenos Aires, dans les galeries les plus prestigieuses, des portraits d’instants troublants : son œuvre la plus audacieuse.  

 

Fleur Courtois-l'Heureux à propos de la série

Ces nuits, ces jours, Janvier 2012

Un Oiseau Rare

Les petits films de Laurent Thurin-Nal sont comme des haïkus cinématographiques. Le photographe recourt aux images pour saisir dans leurs creux, sans l’y emprisonner, un indicible ; tout comme les mots d'un haïku, en esquissant un paysage, évoquent un état d’âme sans seulement en parler.

Son écriture poétique effleure les sens. Ce cinéma serait presque le contraire du documentaire : il ne témoigne pas de la réalité, c'est elle qui témoigne à travers lui. Notre regard est contemplé par ce qu'il contemple. 

La manière dont l’œil du cinéaste regarde le monde et les êtres révèle un regard qui ne transfigure pas mais qui aime ce qu'il voit. Le cinéaste ne filme pas, il regarde ; ou plutôt il filme comme il regarde le monde – à la manière d’un enfant qui n’a pas choisi son regard, qui ne le pense pas, qui y est tout entier. Un mot filmé par Laurent Thurin-Nal s’évaderait du cadre lui-même, un peu comme dans ce jeu enfantin auquel nous avons tous joué autrefois et qui consiste à répéter un mot quelconque jusqu’à ce que ce mot perde son sens et nous livre au vertige, au bord de ce manque. 

En regardant un oiseau filmé par Laurent, nous n’apprenons rien d’autre qu’à être, le temps de ce regard, oiseau nous-même. 

Délivrés du sens, nous devenons complices de sa tendresse pour les choses du monde qui nous entourent.L’amour du cinéaste pour les êtres est contagieux. Il ne juge pas. Il filme l’interstice par où "êtres" et "choses" se révèlent à nous et, malgré nous, nous émeuvent.

Davantage qu’un style, Laurent Thurin-Nal a un charme dont la légèreté est grave comme un jeu d’enfant. On ne peut lui résister parce qu’il n’impose rien. Il donne.

Cette générosité est si rare aujourd’hui dans l’art que nous la goûtons comme un “fruit défendu”.

 

Agnès del Amo à propos du film Les Oiseaux rares,  Mai 2006

2017 - LTN / POLE-SUD Strasbourg  -  Exposition du 11 octobre au 14 décembre

 

2017 - Résidence LTN / Kubilai Khan investigations aux rencontres de Seine saint Denis

photos prises à Bagnolet et Montreuil

2017 - Black Belt

Réalisation du film et du teaser BLACK BELT pour la compagnie KUBILAI KHAN INVESTIGATIONS

2017 - Entre fictions et réalités

Rétrospective Laurent Thurin-Nal à l'occasion de ses 20 ans de photographie de plateau.

5 expositions de ses photographies sont présentées dans les lieux du Festival Reflets du cinéma Francophone en région de Laval (France)

2015 - Around Black Narcissus

Installation : projection inversée video HD 10 min en boucle / prise de vues, montage son et image par LTN

 

Dans la cadre de l'exposition collective ANIMISMES ANONYMES en Août 2015 aux Galeries de la Reine de Bruxelles

Laurent Thurin-Nal présente la seconde partie de son projet POSSIBLES FANTOMES.

Une projection de l'image inversée (haut en bas) laisse apparaître dans son reflet sur un sol plastifié noir des fantômes surgis des profondeurs d'un lac sans fond.

2015 - L'averse était presque parfaite

4 installations simultanées sur les sites de l'ESAM (Ecole Supérieure des Beaux Arts) de Caen et de Cherbourg (France)

 

"Autour d’un titre mystérieux, rappelant les films noirs, le photographe Laurent Thurin-Nal propose un ensemble de quatre installations, réparties sur les deux sites de l’ESAM, à Caen et à Cherbourg. Elles signent sa fin de résidence d’artiste au Laboratoire de recherche de l’art et de l’eau où le photographe, en collaboration avec la philosophe Fleur Courtois l’Heureux, s’est frotté aux mondes qu’enveloppe la pluie. « Il pleut » est la fenêtre à partir de laquelle l’artiste a décidé d’enclencher un jeu de dupes « regardant-regardé ». Chaque installation trame l’épisode d’une enquête sur ce qu’une pluie est capable de filtrer et de filer dans ses sillages disparates. Et, à mesure de l’enquête, cette averse qu’on avait crue quelconque se fixe, intempestive, sur la pellicule de nos mémoires. Sur le site de Caen, l’averse devient témoin à charge d’un crime dont l’image est brouillée à travers des gouttes paradoxales de temps. Fiction ou réalité, le spectateur sera aussi convoqué à la barre, à l’appui de la fenêtre entre des nuages de Meudon. Sur le site de Cherbourg, la texture sonore de la pluie creuse dans son labyrinthe des refuges où portes et fenêtres adoptent la réversibilité entre le dedans et le dehors. « Presque parfaite », et pourtant a-t-il réellement plu ou est-ce une machination dans laquelle nous étions déjà tous embarqués ? Le spectateur arrive après l’averse, juste un peu trop tard. Il se fait son cinéma muet devant des films qu’on ne projette plus." (texte de présentation des installations)

Quelques vues des installations.

Ci-dessus :

Eric Langereau (directeur de l'ESAM)

et Laurent Thurin-Nal lors du vernissage

2014 - YALNIZ, conférence

Le Centre d'Art le Point du jour (Cherbourg) invite Laurent Thurin-Nal pour une présentation publique de son travail.

2014 - Ces nuits, ces jours

Présentation de Ces nuits, ces jours à l'Alliance Française Bruxelles-Europe du 19 janvier au 17 avril 2015, en partenariat avec l'Ambassade de France en Belgique.

L'exposition de 12 triptyques de la série s'est transformée au fil du temps en lieu de réflexion pour les étudiants de l'Alliance. Des conférences ainsi que des cours ont été liés à l'exposition qui, au moment de son décrochage, était devenue un lieu d'expression par le biais de billets et de notes déposés près des images.

2014 - Ces nuits, ces jours + Seuls 

Présentation de Ces nuits, ces jours à la Bellone (Bruxelles) du 20 au 30 Novembre 2014 sous la forme d'une installation/projection mêlant images fixes et vidéo.

En clôture de l'exposition le 29 novembre 2014 présentation publique de Seuls où des musiciens jazz et classique jouent la musique composée par Stéphane Orlando devant la projection du film YALNIZ de Laurent Thurin-Nal.

2014 - MasterClass à l'Ecole nationale de Cinéma TAI (Madrid)

Encuentro el 27 de noviembre 2014

2014 - LTN lauréat du concours Institut Français / Maison Européenne de la Photographie à la Casa de Velazquez

https://www.mep-fr.org/2014/05/27/residence-dartiste-madrid-laureat/

2013-2014 - Fictions 

Rétrospective organisée par l'Alliance Française de Buenos Aires, avec le soutien de l'Ambassade de France en Argentine.

En tournée en 2014 en Patagonie.

La partie "Actrices" révèle des actrices du cinéma français sur des tournages, à l'instant qui précède leur entrée sur le plateau et dans le monde de la fiction. La partie "Ces nuits, ces jours" est constituée de triptyques, photographies d'un film noir imaginaire.

2012 - Projections de Ces nuits, ces jours

Nuits photographiques de Pierrevert (France) et La tentación (Bruxelles)

2011 - YALNIZ

Projection / installation à la Maison de la Bellone à Bruxelles

dans le cadre du festival Troubles, avec l'aide du CFWB

(Ministère de la Communauté française de Belgique).

2011 - sortie du livre Nicostratos

aux éditons Magnard par Eric Boisset, Stéphane Durand et Laurent Thurin-Nal

2011 - Tango & Art Nouveau

 

Dans le cadre de la biennale de l'Art Nouveau

Exposition au Garage Culturel  (lieu d'Art Belgo-Argentin à Bruxelles) du projet photographique de Laurent Thurin-Nal Tango & Art Nouveau à Buenos-Aires

 

L'idée était de présenter pour cette biennale un côté méconnu de l'Art Nouveau : celui visible en Amérique latine et plus particulièrement dans la ville de Buenos-Aires. Au début du 20e siècle de nombreux architectes furent invités par des émigrants fortunés à venir construire sur ce nouveau monde des immeubles et maisons particulières semblables à ce qui se faisait en Europe. Certains boulevards de Buenos-Aires comme Rivadavia ou Avenida de Mayo sont des vitrines de l'Art Nouveau en Argentine.

Pour cette série, l'Art Nouveau est accompagné de touches de tango, autre art "revenu d'Europe" à la même époque. Ainsi le travail cuivré de cette porte croise le pied d'une danseuse qui court à la Milonga, cette barrière orné d'un travail de ferronerie floral croise le dos de cette autre tanguera qui attend son partenaire...

2009 - Abel&Gordon&Romy&moi

           Exposition de photographie de Laurent Thurin-Nal au Palais Miramar, Semaine de la critique / Festival de Cannes

2009 - Art'n Bloom exposition collective, Bloom Hotel, Bruxelles

Présentation sur l'écran plasma d'une chambre d'hôtel de la série Les lacs & les Tigres.

2008    Connues, inconnues elles sont toutes des femmes. Portraits d'actrices par Laurent Thurin-Nal.

           Exposition produite par Agnes b à la Bibliothèque François Mitterand, Paris

Articles de presse parus sur le travail de Laurent Thurin-Nal (Herald Tribune, Pagina 12, Sauna, La Nación)

En 2003 l'artiste Peter Westenberg dirige Laurent dans un court-métrage réalisé pour le festival PING Mallorca

bottom of page